imgae temps ordinaireDès le lendemain de la solennité de la Pentecôte nous entrons dans un nouveau cycle de 26 semaines du Temps dit Ordinaire ou PER ANNUM, durant lesquelles l'Esprit de la Pentecôte restera présent dans l'Eglise. Il débute avec deux fêtes d'exception, deux solennités : Celle de la Très Sainte Trinité, fondement de notre foi en Dieu trine : Père, Fils et Esprit-Saint et celle ensuite du Corps et du Sang du Christ, communément appelée Fête-Dieu .

Après ces deux grandes fêtes suivent une série de 24 dimanches dits du Temps Ordinaire.

Nous vous présentons semaine après semaine,

  • Une description sommaire du sens de la fête , 
  • des liens qui vous permettent de vous familiariser avec les chants de la messe
  • des liens sue le site AELF pour que vos puissiez lire et méditer les lectures de la Parole de Dieu

10ToBJarddinEdenL’introït de ce dimanche s'ouvre avec le psaume 129 qui nous rappelle notre condition de pécheurs et de la miséricorde du Seigneur.
Si iniquitates observaveris, Domine 
Si tu retiens, Seigneur nos fautes, qui donc subsistera ? 
Mais auprès de toi se trouve le pardon, Dieu d'Israël !

Ce texte est servi par une musique en mode III (Mi-Si) pour signifier la gravité de la situation dont le psaume 129 relaie en quelque sorte en écho. La musique part du bas MI pour remonter jusqu'au SI-DO et ne s'y décolle plus. 

La première lecture (Ge 3, 9-15) nous fait méditer sur l'épisode du péché originel où Dieu ne rejette ni Adam, ni Eve. Mais a mis tout la conséquence de la tentation su le serpent :"Je mettrai une hostilité entre toi et la femme,
entre ta descendance et sa descendance celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon".
Ainsi l'hostilité est permanente entre le Tentateur et la femme, mère du genre humain. Mais le Seigneur est à nos côtés si de nos profondeurs de pécheurs nous savons crier vers lui. "Des profondeurs je crie vers Toi, Seigneur..." (Ps 129 v 1).
Le verset de l'Alléluia ("Dieu, qui sièges sur ton trône et juges avec équité, sois le refuge des pauvres dans leur détresse." , Ps 9 versets 5 et 10)) vient, dans une musique lumineux en mode VII, confirmer la suprématie de Dieu sur Satan !

L'antienne de communion  "Quiconque fait la volonté de mon père, qui est dans les cieux, celui est pour moi un frère, une sœur et une mère, dit le Seigneur. Mt 12, 50) met en musique la conclusion de l’Évangile du jour.

Les chants propres se trouvent ici >>> 
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EnferExaudi, Domine,vocem meam, qua clamavi ad te :
Adiutor meus esto, ne derelinquas me, 
neque despicias me, 
Deus salutaris meus.
Ps. : Dominus illuminatio mea et salus mea :quem timebo ?

Exauce, Seigneur, ma voix qui a lancé vers Toi son appel :
sois mon secours, ne m’abandonne pas
et ne me regarde pas avec dédain, Dieu, mon sauveur.(Ps 26, 7.9.1)

Un simple regard de l'introït nous fait distinguer 3 unités (et seulement 2 phrases). 

  • La première  Exaudi, Domine,vocem meam, qua clamavi ad te :est soutenue par la corde mélodique de FA. On remarquera un phénomène assez rare : une intonation descendante de FA à DO
  • La deuxième Adiutor meus esto, ne derelinquas me neque despicias me est soutenue par la corde mélodique de SOL
  • L'épiclèse finale de la pièce, Deus salutaris meus est pour ainsi dire à double volet: le Destinataire se voit désigné d'abord par un Deus au dessin mélodique descendant (nouvelle chute significative au terme grave du mode) et à l'écriture appuyée (torculus resupínus expressif), puis par un salutaris à la ligne mélodique ascendante RE-LA. (D'après "Chante et Marche du frère F. CASSINGE-TREVIDY Tomme III pages 47) 

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EnferDominus fortitudo plebis suae, et protector salutarium Christi sui est : 
salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hereditati tuae,et rege eos usque in saeculum.
Ps :Ad te, Domine, clamabo, Deus meus, ne sileas a me :ne quando taceas a me et assimilabor descentibus in lacum.
Vers toi, Seigneur, je lancerai mon appel, mon Dieu, ne garde pas silence loin de moi : que jamais ta voix ne se taise pour moi : là, je serai comme ceux qui descendent dans l’abîme.
Ps. Le Seigneur est la force de son peuple, et le protecteur des délivrances de son Christ : 
sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage, et dirigez-les, jusques en l’éternité (Psaume 27 8, 9 et 1)

Dominus fortitudo ouvre une trilogie d’introïts estivaux dans lesquels c'est le peuple entier qui s”exprime (Dominus fortitudo, Omnes gentes, Suscepimus). Par ailleurs, attentifs à ce souci de pertinence systématiques et de mise en situation concrété qui guide si souvent le choix de l”antienne d'introït, nous avions évoqué, au sujet de Dominus illuminatiio, l'impression lumineuse, voire l'éblouissement, que peut éprouver le fidèle qui pénètre dans l'espace liturgique. Peut-être est-ce à une autre impression fondamentale que Domínus fortitudo fournit à son tour un exutoire vocal, à savoir celle de force : force de l'assemblée chrétienne célébrant comme un seul homme, force du Peuple de Dieu dans son apparition et son exercice liturgiques fortitudo plebis dont l”eucharistie célébrée - dont le Seigneur en personne est la source. In fortítudine cibi illius... " Fort de cette nourriture", est-il rapporté du prophète Élie, «il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb " (1 R 19, 8).(Père Cassingena-Trévidy - Les Introïts III p 59-60)

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Solennité de la Nativité de St Jean-Baptiste, 24 juin.

NaissanceJBaptiste« Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez les sentiers du Seigneur ; voici votre Dieu (Is 50, 3.9) ! »
Oh ! qui, dans notre siècle refroidi, comprendra les transports de la terre à cette annonce si longtemps attendue ? Le Dieu promis n'est point manifesté encore ; mais déjà les cieux se sont abaissés (Ps 17, 10) pour lui livrer passage. Il n'a plus à venir, celui que nos pères, les illustres saints des temps prophétiques, appelaient sans fin dans leur indomptable espérance. Caché toujours , mais déjà parmi nous , il repose sous la nuée virginale près de laquelle pâlit pour lui la céleste pureté des Chérubins et des Trônes; les ardeurs réunies des brûlants Séraphins se voient dépassées par l'amour dont l'entoure à elle seule , en son cœur humain, l'humble fille d'Adam qu'il s'est choisie pour mère. La terre maudite, devenue soudain plus fortunée que l'inexorable ciel fermé jadis à ses supplications, n'attend plus que la révélation de l'auguste mystère; l'heure est venue pour elle de joindre ses cantiques à l'éternelle et divine louange qui, dès maintenant, monte de ses profondeurs , et, n'étant autre que le Verbe lui-même , célèbre Dieu comme il mérite de l'être. Mais sous le voile d'humilité où , après comme avant sa naissance, doit continuer de se dérober aux hommes sa divinité, qui découvrira l'Emmanuel ? Qui surtout, l'ayant reconnu dans ses miséricordieux abaissements, saura le faire accepter d'un monde perdu d'orgueil, et pourra dire, en montrant dans la foule le fils du charpentier (Mt 13, 55) : Voilà celui qu'attendaient vos pères ! (Dom Guéranger, Année Liturgique). Lire la suite 

la messe du jour dont on peut trouver ici >>> le lien pour les chants
les lectures des messes de vigile et du jour sont à trouver ici >>>

 

 

29 juin : Solennité des Saints Apôtres Pierre & Paul 

In NuncScioVereDeux grands figures de l'Eglise qui les fête depuis le Pape Saint Léon (mort en 461)
Le vêtement rouge signifie que tous les deux sont morts, martyrs.
Saint Pierre est le premier disciple qui a suivi le Christ sur la route de Galilée
Saint Paul est appelé par le Christ lui-même après sa Résurrection pour être l'Apôtre des nations. Il n'a pas connu le Christ de son vivant. Il a été même un persécuteur des premiers chrétiens.

Pour approfondir cette fête Dom Guéranger, année liturgique

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Textes des lectures sont ici >>>>

 

 

In OmnesGentes 13ToCOmnes gentes plaudite manibus : iubilate Deo in voce exsultationis.
Ps : Quoniam Dominus excelsus (summus) terribilis : rex magnus super omnem terram.
Toutes nations, battez des mains : jubilez pour Dieu en un chant d’allégresse !
Car le Seigneur est très haut, redoutable : grand Roi sur toute la terre.

Ah ça! voilà des gens - gentes ~ heureux d'aller à l'église le dimanche ! Au moins quelqu'un qui est heureux d”y aller et qui y invite les autres ! Car cette antienne, comme Venite adoremus du 5e dimanche, est fondamentalement un invitatoire. Voilà un introït à la main, à pleines mains: des mains nues et naïves qui s'improvisent toutes seules instruments de musique: plaudite manibus ! Une manifestation, c'est-à-dire, bien entendu, une fête des mains. Une entrée du peuple avec applaudissements. Une entrée des Nations païennes - des Gentils - dans l”Église qui leur est ouverte. Ecce convertímur ad gentes, déclarent solennellement Paul et Barnabé: «Nous nous tournons vers les païens... Tout joyeux à ces mots, les païens se mirent à glorifier la parole du Seigneur, et tous ceux-là embrassèrent la foi, qui étaient destinés à la vie éternelle» (Ac 13, 46-4.8). Pour parler plus couramment encore, une entrée des «gens ››, des petites gens, des bonnes gens à l'église la messe dominicale, une entrée de tout le monde. Une entrée de ces demi-païens ou "demi-chrétiens" que nous sommes tous et que nous restons toujours, encore qu'appelés à la "vie angélique"  et chantant de fait, chaque dimanche, à parité avec les anges : Sanctus, sanctus, sanctus.. Une entrée du Seigneur lui-même, aussi, bien sûr (puisqu'il y a beau temps qu'il marche avec nous), sous les applaudissements de son peuple. 

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